Impact sur la faune
Il est certain que créer une carrière bouleverse l’habitat des animaux qui vivent sur place. Les études réalisées par un cabinet indépendant visent à évaluer l’impact du projet pendant et après l’exploitation et à définir les mesures compensatoires à mettre en place pour le limiter au maximum, en particulier pour les espèces protégées.
Impact sur les chiroptères (chauves-souris)
Plusieurs espèces de chauves-souris sont présentes sur la zone du projet, notamment le Grand Murin, le Grand Rhinolophe et le Petit Rhinolophe. L’exploitation de la carrière entraînera la disparition de certains gîtes d’hibernation et de transit, affectant une part des populations locales. La modification du paysage pourrait en outre perturber les corridors de déplacement utilisés par ces espèces citées.




Afin de maintenir de bonnes conditions pour les populations locales de chiroptères, il est prévu de construire sous le grand tertre, des galeries spécialement conçues pour ces espèces. Nous permettrons ainsi, non seulement le maintien des espèces présentes sur le site, mais aussi la croissance de leur colonie.

Impact sur les oiseaux
La carrière impactera plus de 34 espèces d’oiseaux protégées, notamment celles qui nichent dans les forêts et lisières. Environ 50,5 ha de milieux forestiers et 1,45 ha de milieux semi-ouverts vont ainsi disparaitre provisoirement. En revanche, les mesures compensatoires visant à reboiser le double des surfaces coupées sur le territoire vont largement compenser la perte des habitats sur site des espèces concernées.




Autre impact intéressant : certains oiseaux, comme le Grand-duc d’Europe, pourraient coloniser les fronts de taille de la carrière une fois l’exploitation avancée. C’est ce que les ornithologues observent partout où de nouvelles carrières se créent en France, favorisant le retour de ces grands oiseaux autrefois menacés.
Impact sur les mammifères terrestres
Concernant les mammifères terrestres, le projet devrait notamment affecter le Chat forestier et l’Écureuil roux, dont les populations locales subiront une perte d’habitat. Comme pour les autres espèces, les mesures compensatoires visant à reboiser le double des surfaces coupées sur le territoire vont largement compenser la perte de leur habitat sur Jolival.

Impact sur les reptiles et amphibiens
Dans un premier temps, les reptiles et les amphibiens sur site pourraient être directement impactés par les travaux d’aménagement. C’est pourquoi il est prévu d’installer des pièges pour les capturer vivants afin de les relâcher dans des zones qui leur sont favorables à proximité directe du site. Des dispositifs au pied des clôtures existent pour empêcher leur retour pendant l’exploitation et les préserver ainsi du danger.
Après quelque temps, les milieux ouverts et les mares créées par l’exploitation de la carrière pourraient devenir favorables à certaines espèces de reptiles et amphibiens.

Impact sur l’entomofaune (insectes)
Concernant l’habitat des coléoptères saproxyliques, le Lucane cerf-volant, un coléoptère protégé, qui dépend des bois morts sera impacté par le déboisement. C’est la raison pour laquelle une étude complémentaire sur site est actuellement en cours pour en mesurer les effets avec davantage de précisions.


En revanche, certaines espèces d’insectes aujourd’hui très peu présentes dans le secteur pourraient bénéficier des nouveaux habitats ouverts, comme les pelouses calcaires créées par l’exploitation.