Impact paysager
Par définition, une carrière creuse la roche et modifie la topographie des lieux. Les études réalisées par un cabinet indépendant visent à évaluer l’impact visuel que le projet aurait pendant ses phases d’exploitation, mais aussi après celles-ci, lorsqu’elles seront achevées et que le site sera réaménagé (voir « Et après ? »).
En phase d’exploitation
Outre la suppression du couvert végétal pour les besoins de l’exploitation, le relief sera forcément remodelé avec l’apparition d’une fosse d’extraction, accompagnée d’une plateforme de traitement et d’un tertre de stockage. Celle-ci ne sera visible que localement bien que, dans un premier temps, le défrichement progressif du site pourra la rendre apparente depuis les abords directs. Les merlons et la végétation restante limiteront la visibilité sur la carrière depuis les habitations et les routes. Installés dès le début des travaux, ces merlons serviront à occulter la vue sur les installations depuis les environs immédiats (routes D3 et D958). Leur hauteur et leur profil évolueront au fil de l’exploitation pour rester efficaces.
Certains points de vue permettront néanmoins de voir des parties du projet, notamment depuis les sentiers forestiers proches et depuis une portion de la D3, où le tertre de stockage des matériaux inertes pourrait être visible les toutes premières années, en particulier en hiver. En effet, la ceinture végétale d’une dizaine de mètres, qui demeurera en lisière du site juste devant le tertre est composée d’essences qui perdent leurs feuilles chaque hiver. Très vite, les plantations qui recouvriront le tertre (souvent résineux) constitueront un écran végétal supplémentaire qui devrait le masquer définitivement.
Voici 4 vues, dirigées vers la future carrière, prises à divers endroits autour de celle-ci. Puisque les sites d’extraction et de traitement seront dans le creux vallonné, nous voyons bien qu’à hauteur d’homme, ils seront pratiquement en tous points invisibles :
Après 5 ans, le site sera seulement visible depuis les axes routiers proches, mais des merlons seront progressivement installés pour masquer l’exploitation.
Après 10 ans, l’exploitation avancera vers le nord et l’ouest, réduisant encore la visibilité aux abords mêmes du site.
Après 20 ans, l’impact visuel diminuera encore avec la revégétalisation partielle et l’installation de nouveaux boisements sur les parties déjà exploitées.
Un entretien régulier des boisements et des merlons est prévu pour garantir leur efficacité comme écrans visuels. Une surveillance écologique du site et de ses alentours sera planifiée avec une mise à jour régulière des plans de gestion paysagère.
Il est également prévu de réaliser un sentier pédagogique pour valoriser la réintégration progressive du site.
Conclusion : les mesures mises en place visent à réduire au maximum l’impact paysager du projet en jouant sur l’exploitation en fosse, les écrans végétaux et les merlons. Le remblaiement partiel, le reboisement et la création d’habitats écologiques permettront une intégration paysagère progressive après l’exploitation.
Après réaménagement
Les talus de remblaiement sur le flanc sud de la zone d’extraction, des banquettes et du carreau de la carrière seront revégétalisés avec des plantations forestières. La pelouse sèche sera ensemencée pour favoriser une recolonisation végétale spontanée.
L’impact final sur le paysage sera faible avec une intégration progressive du site dans son environnement naturel. La zone ne retrouvera pas son état d’origine, mais sera adaptée avec des aménagements écologiques et un paysage plus ouvert.
