ÇA CHANGE QUOI DEMAIN ?

À partir du moment où la préfecture valide le projet de carrière à Jolival, les choses se dérouleront selon trois grandes phases :

Les premières années seront consacrées à préparer l’exploitation du site : déboisement, fouilles archéologiques, création d’un accès routier par le creux de Jolival, raccordement des préfabriqués pour les salariés, aménagement d’un tertre protecteur sur la zone de remblaiement, installation des équipements.

D’ici à 2028, la carrière entrera en phase de production pour 25 à 30 ans. Tout ne sera pas déboisé et exploité d’un coup. Phase après phase, l’extraction progressera vers l’ouest. Chaque phase prendra quelques années, et au fur et à mesure que le front et les phases avanceront, leur remblaiement partiel et leur reboisement aussi.

Au terme de la concession, le site subit les derniers réaménagements et plantations pour devenir cette zone protégée comme stipulé dans le projet dès le départ (voir page « Et après ? »).

POUR LES HABITANTS À PROXIMITÉ

ZÉRO NUISANCE DIRECTE

Du point de vue sonore ou de la poussière ;

vu l’encaissement du site ;
vu les digues de terre (reboisées) qui seront élevées sur la partie est (côté plateforme de traitement des granulats, voir schéma) derrière la lisière du bois
vu la ceinture forestière ;

même les habitants de Fey-en-Haye les plus proches de la plateforme (à 1 km), devraient être préservés de toute nuisance.

À titre de comparaison avec une carrière analogue près de Rombas en Moselle (commune de Malancourt-la-Montagne), les habitants pourtant situés à moins de 500 mètres de la carrière, déclarent, lorsqu’on les interroge, n’être aucunement incommodés, ni par le bruit, ni par la poussière, ni par de quelconques vibrations.

Rappelons également que la carrière ne tourne qu’aux heures habituelles du travail, du lundi au vendredi seulement.

Simulation de la dispersion du son en cours d’exploitation

Un risque de fissures dans les maisons à plus d’un kilomètre des tirs de mines ? Dépréciation de la valeur du foncier ? Tout impact sur le bâti à de telles distances des tirs de mines est mécaniquement et techniquement impossible. Une façon simple d’en avoir le cœur net quand on est non spécialiste, est d’interroger les habitants de Malancourt-la-Montagne qui n’enregistrent aucun impact sur leur bien immobilier à seulement 500 mètres des tirs de mines depuis 20 ans.

LES PETITS PLUS DU PROJET

Une quinzaine de nouveaux emplois à proximité des villages avoisinants seront créés par la carrière.

Un nouveau parcours pédestre et un belvédère qui valorisent la faune et la flore du Jolival seront aménagés sur le pourtour boisé. Nous aimerions que le patrimoine archéologique de la Grande Guerre, qui sera mis en valeur lors des fouilles archéologiques, puisse être valorisé localement et fasse l’objet d’un parcours pédagogique pour le grand public. Pour rappel, jusqu’alors, cette forêt privée n’a fait l’objet d’aucune valorisation particulière.

Au terme des 30 années d’exploitation, le réaménagement du site en écrin de la biodiversité locale (voir onglet « et après ») sera une chance pour tous les amoureux de la nature du territoire.

POUR LES COMMUNES DU TERRITOIRE

THIAUCOURT-REGNÉVILLE LIMEY-REMENAUVILLE FEY-EH-HAYE LIRONVILLE MAMEY MONTAUVILLE VILCEY-SUR-TREY VIÉVILLE-EN-HAYE

1.Pour la commune de Thiaucourt, le projet est l’assurance d’une source de revenus supplémentaire due aux taxes foncières des entreprises mais surtout grâce à une contribution volontaire de Thiaucourt Matériaux sous la forme d’un fonds de dotation annuel. Le but, ici, est de participer aux efforts de la commune pour créer et maintenir un niveau de services favorable aux habitants et par extension aux futures familles qui travailleront de près ou de loin pour la carrière.

Au-delà du prisme financier, une gouvernance sera mise en place pour flécher une partie du fonds de dotation vers des projets de développement durable ou a forte valeur environnementale pour la commune. D’ailleurs, l’intérêt pour la commune est également de pouvoir compter, à terme, sur un site réaménagé de grande qualité environnementale alors qu’il ne l’est pas aujourd’hui.

2.La réglementation oblige Thiaucourt Matériaux, qui va déboiser une portion de Jolival, de financer un reboisement équivalent au double des surfaces mises à nu. L'entreprise le fera avec des essences adaptées aux nouvelles conditions issues du changement climatique, luttant ainsi contre le dépérissement forestier. Les communes avoisinantes qui le désirent pourront les solliciter pour en bénéficier.

3.Quinze emplois directs (et autant d’emplois indirects), c’est à la fois peu, mais cela fait aussi potentiellement 15 nouvelles familles qui se logent sur place, scolarisent leurs enfants et font vivre le petit commerce de proximité.

4.Les quantités modérées d’eau puisées dans la nappe phréatique pour le rinçage des sables, n’impactent que très légèrement la ressource disponible sur le secteur (voir page « impact sur l’eau ») et sont prélevées loin de toutes zones de captages réservées.

POUR LES USAGERS DE LA D958

C’est certainement le point délicat du projet : oui, lorsque la carrière commencera à produire du granulat, le nombre de camions empruntant la D958, surtout entre Montauville et Jolival, va forcément s’accroître. On estime au plus jusqu’à 150 passages par jour sur cette portion de route (du lundi au vendredi aux heures de travail).

Une route départementale est parfaitement dimensionnée pour cela, ce n’est pas le problème. En revanche, nous concédons que l’augmentation du trafic de camions n’aura rien d’agréable pour les riverains de Montauville. C’est la raison pour laquelle nous avons déjà pris contact avec la municipalité pour considérer le sujet. Si des solutions existent, nous nous joindrons volontiers à toutes les discussions des parties prenantes. Nous prenons déjà l’engagement qu’aux heures de pointes du trafic (le matin, le midi et le soir à l’heure des sorties d’école), les camions de nos partenaires directs ne circuleront pas. Nous passerons ce genre d’accords autant de fois que cela sera possible avec nos futurs clients.

POUR LES VESTIGES ARCHÉOLOGIQUES

Il faut bien reconnaître qu’à ce jour aucune valorisation du patrimoine archéologique sur le site de Jolival n’a été effectuée. Pourtant, ce pli dans la topographie du secteur a durablement été occupé par les forces françaises qui en avaient tiré avantage sur la ligne de front de la Grande Guerre et y avaient installé l’un de leurs postes de commandement. Il faut dire que le secteur est tristement célèbre pour la férocité des combats qui eurent lieu dans les environs en 1915, en particulier à Bois-le-Prêtre situé à à peine 2 km à l’est.

Bien entendu, il n’est pas question de décaper une partie de la surface du site ni d’y creuser la roche sans avoir déminé, fouillé puis sauvegardé ce que le lieu recèle encore plus d’un siècle après. C’est la raison pour laquelle nous allons financer une vaste campagne de fouilles archéologiques sur plusieurs années et sauvegarder ce qui peut l’être.

Nous sommes conscients que des corps ont été enfouis sur le site. La plupart ont été déplacés et regroupés dans des cimetières militaires après la guerre. La localisation des tombes est connue de la DRAC. Les fouilles archéologiques se concentreront donc en particulier sur ces points identifiés. Cependant, si, au-delà de la campagne archéologique, des restes humains étaient découverts, une procédure de sauvegarde prévue à cet effet serait mise en œuvre avec intervention de la Gendarmerie.

En plus du parcours de mémoire pédestre aménagé aux abords de la carrière, ce projet constituera le premier et le seul effort de sauvegarde des vestiges de nos troupes françaises dans ce repli de Jolival en plus de 100 ans !

Pour l’environnement

D’après toutes les études réalisées par des cabinets environnementaux indépendants, le projet de carrière à Jolival aura un impact très limité sur l’environnement. En effet, d’un point de la flore, le bois n’est constitué d’aucune essence d’arbre remarquable. Ici, le sol d'une faible épaisseur repose directement sur la roche calcaire et l'eau s'y infiltre rapidement. Le sol est donc de qualité insuffisante pour que le site, dans les conditions actuelles, représente un réel enjeu sylvicole.

Côté faune, le site qui est hors zone Natura 2000, et les recensements réalisés sur place indiquent qu’il n’abrite aucune espèce protégée rare ou en voie d’extinction.

Cependant, ce n’est pas une raison pour balayer les questions de protection d’un revers de la main. C’est pourquoi des dispositifs particuliers seront déployés pour certaines espèces fragiles comme les reptiles qui seront capturés pour être déplacés en environnement naturel à proximité du site. Autre exemple : la confection d’un abri à chauves-souris conséquent dans le tertre dès sa création.

Même si ces mesures semblent être anecdotiques lorsque l’on réaménage un site en profondeur, elles méritent pourtant toute notre attention. Lorsque l’on est un entrepreneur local, on veut le faire de façon responsable.